Formation : alimentation et handicap

 

 

Pour rappel : L’Institut Jérôme Lejeune est l’un des premiers centres médicaux, dans le monde, spécialisé dans la trisomie 21 et les déficiences intellectuelles d’origine génétique. Il poursuit trois missions : le soin, les formations et la recherche. La grande force de son pôle consultations est d’offrir un suivi médical global, personnalisé tout au long de la vie, constitué d’une équipe pluridisciplinaire. Son équipe se forme de manière continue et propose aux familles et professionnels des formations.

 

T21learning rassemble l’ensemble de leurs outils de formation et d’information à destination des professionnels médicaux et para médicaux, des familles et des personnes porteuses de déficience intellectuelle. Il a vocation à apporter une aide et proposer des ressources pour améliorer la prise en charge et le quotidien des personnes porteuses de déficience intellectuelle. N’hésitez pas à vous créer un compte ! L’Institut mène en parallèle de nombreux projets de recherche afin de comprendre les causes de la déficience et de trouver un traitement pour réduire cette déficience dans le but d’accroitre l’autonomie et d’améliorer la qualité de vie des personnes.

 

 

 

 

"Alimentation et handicap"

Nous avons écouté des exposés avec questions-réponses présentés par des diététiciennes, orthophoniste, médecin, psychiatre et participé à des ateliers sur l’équilibre et le plaisir alimentaire, la dénutrition et l’activité physique.

Près de 50 % de la population française est en surpoids ou en situation d’obésité. Le risque est multiplié par 2 ou 3 par rapport à la population générale pour les personnes porteuses de T21. Les situations de surpoids et d’obésité touchent près de 75 % adultes porteurs de T21 et augmentent avec l’âge.

Les causes sont multiples : de nature génétique, de nature commune (médicaments, troubles du sommeil) et de nature secondaire (par exemple endocrinienne comme l’hypothyroïdie). On peut y ajouter la sédentarité, le manque d’exercice physique, les habitudes alimentaires, les problèmes de mastication, l’ambiance pendant les repas, la gourmandise, la compensation, la compulsion, le plaisir alimentaire, le besoin de se rassurer ou de contrôler. Il existe aussi des troubles des comportements alimentaires à identifier comme la boulimie, l’anorexie et les crises d’hyperphagie boulimique.

 

 

Il convient d’éduquer dès le plus jeune âge certes à l’autonomie, mais aussi à l’équilibre alimentaire. La notion de régime est proscrite. Il s’agit de la santé et du bien-être et donc d’éviter les morbidités associées à l’obésité. Il s’agit d’impliquer tout l’entourage en sachant que c’est très délicat car certains membres de l’entourage familial ou professionnel sont peut-être eux-mêmes dans la même situation. Il faut aussi toucher le personnel des hébergements collectifs, des centres de jour, des ETA…. L’équilibre alimentaire est certes un défi individuel mais aussi collectif et sociétal.

 

Penchons nous sur la pyramide alimentaire et rappelons nous ce qu’elle suggère :

  • Intégrer l’activité physique dans notre quotidien (marcher, monter les escaliers) et pratiquer au moins deux activités sportives par semaine.
  • Boire 6 à 8 verres d’eau tout au long de la journée.
  • Manger dans une ambiance sereine, conviviale sans écran.
  • Bien prendre le temps de mâcher.
  • Fractionner les portions en quantités raisonnables, manger une seule assiette.
  • Cuisiner et manger des plats faits maison, si possible avec des aliments de saison et locaux plutôt que des plats tout faits du magasin.
  • Augmenter les fruits et légumes (3 portions de légumes + 2 de fruits/jour)
  • Diminuer la charcuterie, les viandes transformées, les produits et boissons sucrées ou salées ainsi que l’alcool.
  • Equilibrer viandes et poissons (gras et maigre en alternance).
  • Aller vers l’huile de colza, de noix et d’olive.
  • Tendre vers les féculents complets (pain, riz, pâtes, semoule…).
  • Consommer des produits laitiers en suffisance mais de manière limitée (2 à 3 fois par jour)
  • Goûter au plaisir alimentaire de manière exceptionnelle et modérée.

Quand on a envie de manger, on peut essayer de savoir :

  • Si on a faim alors on doit manger
  • Si on a une envie par gourmandise alors on peut attendre,
  • Si c’est par compensation (car on est triste…), on peut trouver d'autres moyens
  • Si c’est par compulsion (on ne peut pas s’en empêcher par angoisse), on peut se faire aider.

 

Etre en bonne santé et prendre soin de soi sont importants pour chacun de nous, pour les autres. Essayons de savourer chaque aliment et de vivre chaque repas dans une ambiance calme, conviviale quand c’est possible. L’équipe a partagé au travers d’un dossier cognitif l’essentiel de cette formation basée sur l’équilibre alimentaire avec les bénéficiaires intéressés.

 

Bon appétit ! 

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